• NewS - Liar

     


    Fuir


     

    J'aurai voulu dire que tout va bien... Mais là, actuellement, je cherche à... FUIR !!
    Pourquoi lorsque je sors pour voir un ami, il faut que ça arrive ?

    Je vous explique... nous sommes samedi. Samedi 22 Novembre 2008... Cela fait une semaine et demi depuis que Anne-Sophie m'a plaqué sans aucune explication... Cela fait donc une semaine et demi que je l'évite comme la peste.

    Aujourd'hui je suis sorti. Sur insistance de Kévin et de mon Frère.

    Bien évidemment, ils n'ont pas fait ça ensemble -je parle du harcèlement-. Laissez-moi m'expliquer...
    Kévin a insisté toute cette semaine pour qu'on aille ensemble voir au ciné un film qui l'avait tenté. Il ne cessait de changer de tactique chaque fois qu'il voyait que l'actuelle ne marchait pas sur moi. Il est allé de "Ca te dirait de venir chez moi samedi ? On pourrait se mater un film porno dans ma chambre." à "Samedi, il se peut que je sois invité à une fête, ça te tente de m'accompagner ? On irait faire un tour en ville l'après-midi pour passer le temps." en passant par -et je cite, le plus horrible- "Gaby... Je dois te dire quelque chose... Je t'aiiiimeuh ! Sors avec moiiiiiii !" d'un ton suppliant.
    Et le fait que mon frère s'y mette aussi côté maison n'a pas arrangé. Il voulait que je sorte dehors pour "que ça me fasse du bien" ce qui selon moi est totalement faux. Mais il a bien évidemment insisté avec "tu ne peux pas rester cloitrer à la maison toute ta vie ! Alors sors et affronte le fait que tu as peur de voir la réalité en face" ce que je n'ai pas accepté. Et pour en rajouter une couche, parce que je ne réagissais pas en face de lui, il a dit -et j'en suis sûr, exprès- pour lui-même "il faut que je sois au petit soin avec lui. Un frère poule, ça existe ? Ne dit-on pas Brother Complex ? Huhuhu. Ryou d'amouur... non. Huuum. Ryou chériiii... non trop ringard. Peut-être, Mon p'tit Ryou ! Huum... Ouais !" Je me suis enfui après avoir entendu ça. J'ai appelé Kévin samedi matin pour lui dire que finalement, j'avais eu pitié de lui et que je sortais en ville.
    Bizarrement, il n'a rien dit quant à mon brusque changement d'avis. A creuser.

    Bref, je disais donc que j'étais sorti en ville. Mais ce qui fait que je suis en train de fuir -véritablement- est le fait que je L'ai vue !! Vous ne savez pas quiiii ?! Mais merde, est-ce que vous suivez ? Anne-Sophie, pardi !!!

    Elle est en ville !

     



    -  « Tu vas voir ! On va bien se marrer ! J'ai lu les critiques du film, c'est prometteur ! » me dit Kévin.

    - « Dis-moi Kévin... Pourquoi est-ce que tu te préoccupes tant de moi ? Je veux dire... Tu n'es pas de la famille, et même si on est potes, t'as pas besoin de te forcer. »

    - « Mon Dieu ! Le fait que tu te fasses larguer par Anne-Sophie t'a ramollie le cerveau ! C'est justement parce que tu es mon pote que j'm'occupe de toi ! Franchement, t'as vraiment des idées connes quand tu veux ! Je veux qu'on sorte que tous les deux, sans les autres... parce que je t'aiiiimeuuuh ! Je te l'ai déjà dit ! » finit-il comiquement.

    - « C'est bon ! C'est bon ! Sors pas des conneries comme ça, c'est horrible ! »

    Kévin et Gabriel continuèrent ainsi de rire tranquillement en marchant.

    L'après-midi se passa dans une joyeuse ambiance entre les deux amis. Ils ne cessaient de se taquiner en sortant des vannes, plaisantant sur les défauts de l'autre. Cette journée passa à renforcer les liens entre eux.

    Mais ce ne fut plus si agréable lorsque Gabriel aperçut Anne-Sophie au loin, sortant d'un magasin et marchant dans leur direction. Le garçon prit peur lorsqu'elle l'interpella. Il avait besoin de partir ! Il ne voulait pas se retrouver face à elle, pas maintenant !

    Oh oui Gabriel, tu es vraiment peureux ! Tu ne peux même pas faire face à la fille qui t'a largué ! Tu n'as qu'à lui dire que tu ne veux pas lui parler et partir. Mais non, tu as trop peur quand tu l'as vois arriver vers toi, il y a cette force invisible qui te pousse à partir en courant.

     

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    Voilà donc pourquoi je fuis inlassablement. Enfin, la réalité veut plutôt que ça soit : "essayer de fuir" ! Anne-Sophie me poursuit toujours ! J'ai l'impression de la voir à chaque coin de rue...

    Gabriel commençait à paniquer. Pour combler le tout, il avait perdu son ami Kévin à un coin de rue. Il ne cessait de tourner la tête pour tenter d'apercevoir sa poursuivante (?) et son ami. En vain...

    Malheureusement pour lui, il fut rattrapée... et pas par son ami Kévin...

     

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    Anne-Sophie respira bruyamment pour retrouver son souffle. Jamais elle n'aurait penser que Gabriel, l'Asiatique le plus connu du lycée, soit du genre fuyard... Mais là, elle l'avait rattrapé ! Et acculé !

    - « Gabriel... Je ne sais pas ce qui t'as fait fuir comme ça... Mais il faut qu'on s'explique tous les deux. A propos de mercredi... » Sans qu'elle sache pourquoi, le fait de le voir blemir affreusement sûrement lui jeta un soupçon de culpabilité dans son coeur. « Est-ce que tu es prêt à m'écouter ? Et non à fuir ? »

    Voyant qu'il ne disait rien mais qu'il s'était redressé pour une position plus distinguée... Ils étaient heureusement seuls sur la place de la Cathédrale, qui d'habitude était pleine de monde le samedi.

    - « Gabriel, je t'ai menti mercredi dernier... concernant la raison de notre casse... »

    Cette simple phrase suffit à mettre la rage au coeur de Gabriel.

    - « Tu n'es qu'une menteuse ! Je ne te crois pas du tout ! » répliqua-t-il sèchement sans lui laisser le temps de continuer. « Tu me poursuis pour me faire plus de mal encore ! Je le sais ! Tu m'as tué ce soir-là, Ŷ (prendre ça comme un "Phi") ! Tu ne sais pas à quel point ça m'a fait du mal ! Tout ce que tu as fait pour me parler, tes tentatives d'approche, ton air compatissant et désolé... Quand vas-tu comprendre que je n'en veux pas ?! Je VEUX que tu ME LAISSES tranquille !! »

    - « NON ! Non, je ne vais pas te laisser ! Du moins, pas tant que je n'aurais pas déballer ce que j'avais à dire ! Ecoute-moi merde !! »

    Un silence s'installa entre les deux qui avaient crié. Finalement, Anne-Sophie prit la parole. Elle soupira et s'assit sur une des grosses pierres de la place.

    - « Je ne voulais pas te dire ces mensonges... Mais j'ai été trop stupide. J'ai été obnubilée par... par des sottises : le regard des autres... C'est venu tout seul et Dieu seul sait que je n'ai jamais voulu te dire ça... »

    - « Au contraire ! Je crois que tu le voulais vraiment ! Ne dit-on pas que la vérité n'a pas besoin d'être cachée ? Je crois que c'était tout à fait ça ! Maintenant. Au revoir. » dit-il finalement en apercevant au loin Kévin qui le regardait avec un air grave. Il le rejoignit en regardant une dernière fois Anne-Sophie qui avait des larmes aux yeux.

     


     

    « Il faut qu'on discutte Gabriel... Maintenant ! »
    Le jeune homme la regarda, étonné. Ils avaient passé un après-midi agréable...
    Malgré le fait qu'il avait l'impression d'être suivi en permanence.
    « Ca ne peut plus continuer ainsi. »
    De quoi ? Le fait qu'il se moque gentillement d'elle ?
    Elle sembla hésiter devant lui à dire quelque chose.
    « Je veux casser Gaby ! Tu n'es pas un aussi bon coup qu'on me l'avait dit... »
    Des éclats de rire et des gloussements se firent entendre un peu plus loin.
    Elle inspira un grand coup. Semblant reprendre du courage.
    « En fait, je ne suis sortie avec toi que sur insistance des autres -qu'elle montra du doigt-. Ils me disaient que j'étais la seule à avoir encore cette chance dans le lycée à pouvoir sortir avec toi. Je me suis laissée aller à cette fanfaronnade, et au final, ils avaient raison. Tu m'as vraiment déçue Gaby... »
    Gabriel resta figé à ces mots.
    « Tu es mignon c'est vrai. Mais ton caractère dédaigneux me rebute vraiment. Tu te vantes sans cesse que tu es vraiment bon au lit, mais je peux t'assurer que tu ne l'es pas tant que ça. Tu as cru que je t'aimais n'est-ce pas ? Eh bien, non, ce n'est pas vrai... L'esprit humain est faible, non ? On n'a qu'à te regarder pour comprendre que la vanité n'a pas de limite... »
    Encore des gloussements, de plus en plus fort, de plus en plus près.
    "Alors Gabriel LOISEAU, ça fait quoi de se faire plaquer comme ça ? Ha ha ha !"



     

    Gabriel s'enferma dans sa chambre, Kévin à sa suite. Il se jeta sur son lit et enfouit son visage dans son oreiller.

    - « Je dirai rien Gab... Je dirai rien. »

    Gabriel soupira de "bonheur" face à cette phrase.

     


     

    Humeur du moment : Bien, assez joyeuse. BON NOËL !
    Lis : Fanfic HPSS L'ange de mes nuits de Jalanna [HP x Severus Snape]

    Ecoute : K-ON! OST (Don't say "Lazy")
    Regarde : Intuitions, film avec Cate Blanchett.

     


    Lien vers le journal intime.



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