• 04. Anne-Sophie.

    MUCC - Rojiura Boku To Kimi E


    Anne-Sophie



    Le lendemain était un vendredi.
    La journée la plus longue de la semaine selon Gabriel. La plus éprouvante aussi pour lui... car aujourd'hui était synonyme de contrôles surveillés pour tous les Terminals du lycée. Et par conséquent, cela signifiait « groupes » et qui disait groupes, disait autres classes. Et justement, le vendredi était jour de contrôle avec la Terminal Scientifique B.

    Ce n'était pas tant le fait que c'était la TSB qui le gênait, c'était en réalité le fait que Anne-Sophie ROCHE faisait partie de cette classe. Cette fille... !
    Il aurait voulu ne pas avoir été si bête, s'être laissé aller et croire en l'être humain pour une fois... mais encore une fois, il s'était fait avoir en beauté et c'était ça qui le gênait affreusement. "On est con ou on ne l'est pas" c'était ça le proverbe.

    Faut croire que je suis con alors. Se dit-il amèrement en arrivant devant les portes extérieurs du bâtiment qui contenait l'amphithéâtre. Phie n'est pas encore là, ouf...

    Ah oui, c'est vrai. Maintenant ce n'est plus Phie, c'est Anne-Sophie dans son ensemble et en entier.

    Gabriel soupira. Il avait un peu de temps pour se remettre de ses émotions et essayer de ne rien laisser paraître à son malheur. Le garçon décida une bonne fois pour toute de changer. Plus rien ne le toucherait moralement... et il l'espérait, physiquement aussi.
    Il inspira un grand coup, releva la tête et pensa avec fermeté
    "Anne-Sophie et toutes les autres vont savoir ce que c'est de souffrir."

    - « Eh ! Salut Gabriel ! » appela un camarade de classe. « Je t'ai pas vu hier, t'étais passé où ? Les profs ont pas arrêté de poser la question et comme personne n'avait de nouvelles de toi, ils ont eu peur que t'aies décidé de sécher pour aller faire des conneries -genre vendre de la drogue et tout- ! Geeeeenre, comme si ça te ressemblait de faire ça. »

    - « Je ne te le fais pas dire. En réalité, j'ai été amené à l'hôpital à cause d'un p'tit accident le matin. Rien de grave, t'en fais pas. Et comme l'après-midi, j'étais crevé... j'ai décidé de pieuter plutôt que d'aller en cours. »

    - « Ouais, bah en tout cas, t'as bien fait de pas venir. Les profs étaient vraiment craignos hier. Des vrais bouses, j'te raconte pas tout. Limender -c'te vieux con de pseudo-prof de maths- a décidé de nous donner un devoir à chacun parce que les poufiasses Nany & Sachy papotaient et se maquillaient ! ... Tu t'en rends compte ?! Se maquillaient ! Des vrais gourdes quand même. »

    C'est le moment de mettre en action mon changement ! D'habitude, j'aurais dit "Faut les laisser se démmerder toutes seules, le jour où elles se rendront compte qu'elles sont paumées, personne sera là pour les aider" mais là... Autant aller franc jeu avec la fin de Gabriel le naïf et passif.

    - « Ca te dirait d'aller leur pousser une beuglante à la récré dans un coin ? Histoire qu'elles comprennent bien qu'on a pas à se payer des devoirs à cause d'elles. »

    Mon ami me regarde avec étonnement.

    - « Oulà, ça fait peur. T'es sûr que tu t'appelles pas Kévin et moi Gabriel ? Parce que franchement, j'étais sur le point de répliquer "mais bon, on va laisser tomber pour cette fois-ci !"... mais... L'idée me tente vraiment, et ça commence à titiller mon envie de gueuler et dire leurs 4 vérités aux pimbêches du lycée pro. »

    Juste à ce moment-là, Anne-Sophie apparaît à l'angle. Autant rentrer de toute manière, pas envie de la voir plus que nécessaire.

    A peine cette pensée formée, Kévin et Gabriel rentrent dans l'amphi et s'installent à leur place respective. Kévin, deux rangées derrière Gabriel. Les autres élèves présents à l'entrée entrèrent à leur tour petit à petit.

    - « Eh dis-moi... » commença Kévin. Je sens que ça va pas me plaire. « Pourquoi elle te mate comme ça Anne-So ? Tu l'as plaqué mercredi sans que j'en sache rien ? »

    - « Héhé ! » Je ne peux pas m'empêcher de ricaner. « Non pas du tout, figure-toi que c'est le contraire. M'enfin bon, ignore-la. »

     


     

    Durant le contrôle...

    Putain de contrôle de Philosophie. Je t'en foutrais moi des "Selon vous, Les sciences et les sentiments peuvent-ils cohabiter dans le cadre d'une expérience ?" !! Ca me fait vraiment chier cette dissert'

    ...

    ... Un papier...

    ...

    ... Je viens de recevoir un papier sur la tête... !!!

    Le salaud qui a fait ça va... se prendre un.... une poire ? non. Un pain ? ouais.
    Le salaud qui a fait ça va se prendre un joli pain dans la gueule !

    Gabriel se retourna et fusilla du regard les personnes derrière lui pour finalement voir Kévin lui sourire discrètement en lui faisant un p'tit signe. L'adolescent se retourna alors, sa crise de nerf passée en sachant que c'était son ami qui lui envoyait un message.

    × Mon pote, si jamais tu te plains, j'te tue ! Anne-Sophie veut te parler après le contrôle. Elle a marqué ‘Je suis désolé pour mercredi' // Mec, tu devrais peut-être la laisser te causer. ×


     

    Récrée de 10h.

    Gabriel s'était précipité hors de la salle. Bien décidé à mettre de la distance entre son ex et lui.
    Il aperçut au loin Nany & Sachy, le groupe nommé ainsi pour Nancy et Sacha. Les deux filles qui avaient été transférées depuis le lycée professionnel qui se trouvait à quelques kilomètres de la ville. Il se dépêcha de les rejoindre, ne manquant pas du coin de l'oeil de voir Kévin sortir de l'amphi et le chercher du regard pour partir à ses trousses, avec à ses côtés la brunette Anne-Sophie.

    Lorsque Kévin l'aperçut, il arriva à la fin du véritable sermont de l'asiatique aux deux filles.
    Celles-ci faisaient semblant qu'il n'existait pas et qu'il causait dans le vide.
    Quand Kévin fut à ses côtés, elles se dépêchèrent de se carapater.

    - « Mec ! Tu t'en es pris à coeur joie dis donc ! Wahou ! Super franchement ! » s'exclama-t-il bruyamment.

    La jeune fille brune fit signaler sa présence en se raclant la gorge et s'avançant timidement vers les deux autres.

    - « Hum... Gabriel, je voulais te dire que - »

    - « Ca sert à rien de t'excuser. » répliquai-je assez froidement. « Je ne les accepte pas. »

    Et sur ces derniers mots, Gabriel la planta. Partant sans un regard pour elle autre que le dégoût.
    Il laissa en plant la jeune fille brune sous le choc.

     


     

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  • Commentaires

    1
    Akina-bou
    Lundi 25 Janvier 2010 à 02:19
    Je ne pourrais pas changer de cette manière mais j'avoue que ça à un coté "class" et "cool". 'faut pas cherche à comprendre mon raisonnement mdr
    2
    Menelor Profil de Menelor
    Lundi 25 Janvier 2010 à 10:08
    XDDDD ! Gabriel se retrouve pour la première fois dans cette situation. Et qui dit Peur radicale, dit manière radicale ! Il ne sait pas trop comment réagir au final.
    3
    Akina-bou
    Lundi 25 Janvier 2010 à 17:01
    Oui et nous le voyons très bien dans se chapitre. 8)
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